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Tourisme en Afrique, Bénin : La porte de non-retour, un incontournable à découvrir à Ouidah

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La Porte de non-retour fait partie des monuments qui, à l’évocation de leur nom, font naitre des images non-saisissantes dans les têtes. On pense tout de suite à ces milliers de personnes (hommes et femmes) enchainées et mal vêtues, qui se dirigent vers les navires pour une destination inconnue. Erigé sur la plage à 5 kilomètres environ du centre-ville de Ouidah, la porte le non-retour est l’une des attractions les plus visitées du Bénin. Pour vous aider à préparer votre visite, voici le tour d’horizon de toutes les informations que vous devez savoir sur ce site.

Histoire de la Porte de non-retour

L’île de Gorée au Sénégal et la ville de Ouidah au Bénin sont les deux principaux points de départ des esclaves noirs vers le Nouveau-monde. En effet, après la découverte du continent américain, les européens ont besoin de braves valides pour travailler principalement dans leurs plantations. C’est dans ce contexte qu’ils se tournent vers l’Afrique pour acheter des esclaves. Pendant près de trois siècles et en complicité avec les rois, des millions de personnes étaient capturées, vendues et transportées vers les Antilles, Cuba, Haïti, Jamaïque, Brésil, etc. C’est en souvenir de cette tragédie humaine que les autorités béninoises, avec le soutien de l’Unesco, ont lancé en 1990 un projet de commémoration des victimes de la traite négrière. Ce dernier abouti avec la construction en 1995 de ce grand mémorial sur la plage de Ouidah. Il est érigé au lieu d’embarquement des esclaves. Pour les amoureux d’Histoire, la Porte de Non-retour est une visite à la fois émouvante et impressionnante. Ce symbole de la traite négrière est le lieu où l’histoire de l’esclavage et son impact sur la côte ouest africaine sont contés à merveilles. 

Que voir à la Porte de Non-Retour de Ouidah ?

Vous souhaitez célébrer la culture des anciens esclaves ou vous reconnecter avec vos racines africaines ? La Porte de Non-retour est sans aucun doute un incontournable que vous devez visiter pendant votre tourisme en Afrique ou tourisme au Bénin. A 5 kilomètres du centre-ville de Ouidah et en face de l’Océan Atlantique, vous serez accueilli par un imposant mémorial construit avec du béton et du bronze. Le ton de la visite est donné dès votre arrivée. Levez la tête et regardez sur les deux côtés de l’arche les images insupportables des hommes et femmes réduits en esclavage. Les artistes qui ont réalisé cette œuvre majestueuse ont réussi à peindre de manière incroyable sur le côté intérieur, des hommes enchaînés marchant en rang vers la mer, où un bateau les attend pour un voyage de non-retour. Côté mer, la peinture montre quasiment les même images sauf que cette fois-ci, les esclaves s’éloignent de leur terre natale pour un destin funeste.

La Porte de non-retour ne s’arrête pas seulement à ces éléments. Sur chaque côté de l’arche, se dressent majestueusement des sculptures faites en bronze par les artistes Dominque Kouas Gnonnou et Fortuné Bandeira. Certaines d’entre elles représentent des africains enchainés et qui fixent un regard sur la mer. Visiter la Porte de non-retour, c’est aussi admirer la statue d’Egungun situé à proximité. Sculpté avec du ciment par l’artiste Yves Kpede, elle représente une figure masquée rappelant les ancêtres africains disparus.
 

La Porte de non-retour, un monument érigé au bout de la Route des Esclaves

En réalité, la Porte de Non-retour marque l’endroit où les esclaves foulent pour la dernière fois, la terre de leurs ancêtres. Il symbolise l’ultime étape de la Route qui conduit les captifs vers une destination inconnue. Après être capturés à l’intérieur, les esclaves sont échangés contre des pacotilles (objets de peu de valeur). Les opérations se déroulaient sur la place aux enchères (appelé encore « place chacha ») entre le représentant des rois et les marchants européens (français, portugais, danois, hollandais, etc.). Une fois troqués contre les marchandises, les esclaves sont conduits vers l’arbre de l’oubli. Les hommes devaient tourner neuf fois autour de lui. Le nombre de tours pour les esclaves femmes est de sept. Le but de ce rituel est de rendre les captifs amnésiques ou incapables de se rappeler de leur repère géographique, famille, culture, histoire ou de leur identité. 

Ensuite, ils sont conduits et entassés les uns sur les autres dans les cases dénommées « Zomachi ». Il s’agit d’un local totalement obscur et exigu où sont ‘’entreposés’’ les captifs pendant des mois. A l’arrivée des navires, les esclaves survivants qui sont jugés aptes à effectuer le voyage sont conduits vers l’arbre de retour (qui existe toujours). Ils devraient effectuer 3 fois le tour de cet arbre. Le but de ce rituel est d’attacher l’esprit des esclaves à leur terre d’origine. Ainsi, qu’ils soient morts pendant la traversée de l’Atlantique ou dans les plantations, leurs âmes reviendront en Afrique. Ce n’est qu’à la fin de ce rituel que les esclaves franchissent la Porte de non-retour et sont embarqués pour une destination inconnue.

Vous l’aurez compris. Pour bien comprendre l’histoire de l’esclavage, il convient de débuter la Route des esclaves depuis la Place Chacha et la terminer à la Porte de non-retour.